Dies academicus Dies academicus

Michel Fayol est professeur émérite à l’Université Clermont Auvergne et au LAPSCO CNRS, ainsi que docteur en psychologie et en sciences de l'éducation. Il a d’abord exercé comme instituteur durant douze ans puis brièvement comme Inspecteur de l’Éducation.

Son cursus universitaire l’a par la suite amené à occuper différents postes: maître assistant en sciences de l’éducation à Montpellier (USTL) en charge de la formation des enseignants et enseignantes du second degré (maths, physique, chimie), puis professeur de psychologie et directeur d’unités de recherches CNRS (1989-2007) chargé d’étudier certains apprentissages et leur amélioration.

Il a été responsable de l’évaluation des universités en psychologie et sciences de l’éducation (AERES 2007) puis responsable de programmes en sciences cognitives à l’Agence de la Recherche (2008-2012). Il a été membre du Conseil Scientifique de l’éducation nationale (CSen) et a présidé plusieurs conseils de ce type au sein d’organismes d’étude et d’amélioration des apprentissages (ANR, ministère de l’Agriculture, INSPE de Limoges, INSPE de Poitiers, programme AMPIRIC, Pôle pilote 100% IDT). Il a publié de nombreux ouvrages et articles. Il est co-auteur de trois Que sais-je? : L’Acquisition de l’écrit, L’Acquisition du nombre et L’orthographe.

Silvia Arber est professeure au Biozentrum de l'Université de Bâle et cheffe de groupe principal à l'Institut Friedrich Miescher pour la recherche biomédicale (FMI). Elle a effectué son travail postdoctoral à l'Université Columbia de New York, avant de revenir à l’Université de Bâle en 2000 pour créer son groupe de recherche indépendant.

La professeure Arber s'intéresse aux principes par lesquels les circuits neuronaux orchestrent le contrôle de la motricité. Des travaux récents de son laboratoire se sont concentrés sur le tronc cérébral moteur, afin d'élucider l'identité des circuits agissant à l'intersection entre la planification et l'exécution. Ils visent également à découvrir les mécanismes impliqués dans la plasticité des circuits au cours de l'apprentissage moteur, notamment en réponse à une maladie ou à une lésion.

Silvia Arber a reçu plusieurs prix pour ses recherches pionnières, dont le prix de la recherche Pfizer (1998), le prix national Latsis (2003), le prix Schellenberg (2003), le prix Friedrich Miescher (2008), le prix Otto Nägeli (2014) et le prix Louis Jeantet de médecine (2017). Elle devient membre internationale de l'Académie nationale des sciences en 2020 et a obtenu trois ERC Advanced Investigator Grants consécutifs du Conseil européen de la recherche (ERC) en 2010, 2016 et 2022.

Helen Keller est juge à la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine depuis 2020. D'octobre 2011 à décembre 2020, elle a été juge à temps plein à la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. Elle a travaillé en 2009 sur un projet de recherche concernant les règlements amiables devant la Cour.

Helen Keller a effectué ses études à l’Université de Zurich (1989-1993) où elle a obtenu son doctorat. Elle a poursuivi sa formation avec un Master of Laws au Collège d'Europe à Bruges, en Belgique, complété par des séjours de recherche à l’European Law Research Center de la Harvard Law School à Cambridge (1995) et à l'European University Institute de Florence (1996).

De retour à l’Université de Zurich, elle y a occupé le poste de maître assistante jusqu’en 2002, tout en assumant la direction du projet de commentaire de la loi sur la protection de l'environnement. Elle a obtenu cette année-là son habilitation à la Faculté de droit. De 2002 à 2004, elle a occupé le poste de professeure de droit constitutionnel à l'Université de Lucerne, puis à l'Université de Zurich, où elle a enseigné le droit constitutionnel, le droit européen et le droit international jusqu'en 2011.

Yann Le Cun a été le directeur et fondateur de Facebook AI Research et du Center for Data Science de New York University (NYU). Il est actuellement vice-président et chief AI scientist à Meta et professeur à la NYU.

Après un diplôme d’ingénieur à l’ESIEE Paris et un doctorat à Sorbonne Université, il devient attaché de recherche à l’Université de Toronto en 1987, puis chercheur aux Bell Laboratories en 1988. Il devient chef du Département de recherche en imagerie à AT&T Labs-Research en 1996 et rejoint NYU en 2003. Il rejoint Facebook fin 2013 où il crée Facebook AI Research. Ses travaux ont porté principalement sur l'intelligence artificielle, l'apprentissage machine, la vision artificielle et la robotique. Il est l’inventeur des réseaux convolutifs et l’un des chefs de file de l’apprentissage profond.

Yann Le Cun a reçu de nombreuses récompenses dont le prix de la Princesse des Asturies (2022), le Neural Network Pioneer Award de l’IEEE (2014), le IEEE PAMI Distinguished Researcher Award (2015), le Lovie Lifetime Achievement Award (2016), le prix Pender de l’University de Pennsylvanie (2018) et le prix Turing (2018) de l’Association for Computing Machinery. Il est également Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur et membre de l’Académie des Sciences.

Photographie: Kimberly M. Wang | eardog.com

Conseillère fédérale de 2003 à 2011 et Présidente de la Confédération en 2007 et 2011, Micheline Calmy-Rey est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques obtenue à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. En 1979, alors directrice d’une entreprise familiale de distribution de livres, elle entre au parti socialiste genevois puis, dès 1981, siège au Parlement de Genève. Elle le quitte en 1997, lors de son accession au Conseil d’État.

Le 4 décembre 2022, elle est élue Conseillère fédérale, fonction qu’elle exerce jusqu’à fin 2011. Cheffe du Département fédéral des affaires étrangères, elle s’est attachée à étendre et développer les relations de la Suisse avec l’Union européenne en renforçant et élargissant la voie dites des bilatérales. Elle a également promu une présence plus marquée de la Suisse au-delà du continent européen, notamment en Asie, et mené une politique de neutralité active, en promouvant la paix, le respect des droits humains et la lutte contre la pauvreté.

Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont La Suisse que je souhaite (2014), The Art and Science of Negotiations: De–politicizing and Technicizing Negotiations (2017) et Pour une neutralité active - De la Suisse à l’Europe (2021). Depuis 2012, elle est professeure invitée du Global Studies Institute de l’Université de Genève.

Scienscope

Le Scienscope, centre de médiation scientifique de l’Université de Genève, a pour ambition de susciter la curiosité et de transmettre la passion des sciences, particulièrement auprès des jeunes, afin de partager le savoir scientifique et d’inspirer de futures vocations.

À travers ses divers ateliers  ludiquess et éducatifs – en anthropologie, astronomie, biologie, chimie, environnement, géologie, informatique, mathématiques, pharmacie, physique, santé – le Scienscope offre des expériences interactives menées par des chercheurs et chercheuses passionnées. Le Scienscope a pour but de favoriser le dialogue entre élèves, enseignantes et enseignants, chercheurs et chercheuses, et grand public, visant ainsi à une approche participative de l’apprentissage des sciences.

PoliScope

Le PoliScope, lié à la Faculté des Sciences de la société, est le lien entre le monde académique et la Cité – autrement dit, toutes celles et ceux qui s’intéressent aux sciences sociales pour éclairer leur lecture du monde contemporain. Au travers de ses multiples activités interactives, ses ateliers et ses débats, le PoliScope vise à multiplier les liens avec la “Polis” – la Cité et la communauté des citoyennes et citoyens de Genève et bien au-delà.

Pierre Krähenbühl est directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) depuis le 1er avril 2024. Il dirige les activités humanitaires mondiales de l’institution, qui comprend 18 000 collaborateurs et collaboratrices dans plus de 100 pays, avec un budget annuel de plus de 2,1 milliards de dollars.

Titulaire d’une maîtrise en sciences politiques et en relations internationales de l’Université de Genève et de l’Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI), il a consacré plus de 30 ans au secteur humanitaire, dont 25 ans à des postes de premier plan. Il a été directeur des opérations (2002-2014) et conseiller personnel du président du CICR (2000-2002). Il a également effectué diverses missions opérationnelles au Salvador, au Pérou, en Afghanistan et en Bosnie-Herzégovine (1991-1998). Il a été chef des opérations basé à Genève pour l’Europe centrale et du Sud-Est (1998-2000).

Avant d’occuper le poste de directeur général, Pierre Krähenbühl a occupé la fonction de secrétaire général de l’Assemblée du CICR (2023-2024). Il a été l’envoyé personnel de son président en Chine et le chef de la délégation régionale pour l’Asie de l’Est (2021-2023). Il a dirigé l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) de 2014 à 2019.

Photographie: N. Ackermann

Griselda Pollock est professeure émérite d'histoire sociale et critique de l'art et d'études cinématographiques, ainsi que directrice du Centre d'analyse, de théorie et d'histoire culturelles de l'Université de Leeds.

Remettant en question l'exclusivité du genre et de la race dans les canons de l'art, elle développe des concepts pour une analyse postcoloniale, internationale, queer et féministe des nombreuses histoires de l'art. Interprète critique de Van Gogh, elle a également beaucoup écrit sur les artistes modernes ou contemporaines, notamment Mary Cassatt, Charlotte Salomon, Lee Krasner ou Eva Hesse.

Son ouvrage classique, écrit avec Rozsika Parker en 1981, vient d'être traduit en français sous le titre Maîtresses d'autrefois: femmes, art et idéologie. Elle a codirigé quatre ouvrages sur la mémoire concentrationnaire, identifiant la menace persistante d'un imaginaire totalitaire imprégnant la culture populaire et menaçant la démocratie. Ses publications récentes incluent Charlotte Salomon in the Theatre of Memory (2018), Killing Men & Dying Women: Imagining Difference in 1950s New York Painting (2022) et Woman in art: Helen Rosenau’s ‘Little Book’ of 1944 (2023). Elle a reçu le prix Holberg en 2020 et le College Art Association Life-time Achievement Award for Writing on Art en 2023.

Titulaire d’un doctorat en langues, lettres et traductologie de l'Université de Liège et en traitement informatique multilingue de l'Université de Genève, Perrine Schumacher est chargée de recherches pour le Fonds de la Recherche Scientifique – FNRS en Belgique. Elle s’intéresse aux nouveaux outils de traduction fondés sur l’IA, en particulier à la post-édition de traduction automatique (TA), soit l’intervention humaine visant à modifier et à améliorer un texte traduit automatiquement.

Dans sa thèse, elle explore les effets de la post-édition sur la qualité finale des traductions, ainsi que les défis posés par cette nouvelle pratique pour l'enseignement de la discipline. Ses travaux ont notamment mis en lumière les avantages et les limites de la post-édition de traduction automatique neuronale en contexte d’apprentissage, tout en soulignant les enjeux et les atouts d’une formation spécifique en la matière.

S’appuyant sur ses recherches et son expérience pédagogique, elle prône une approche raisonnée de ces nouvelles technologies, tout en réaffirmant le rôle prépondérant et incontournable de l’humain dans le processus de traduction. Elle entend contribuer à une réflexion plus large sur l’intégration de l’IA aux programmes de formation dans cette discipline, afin de former des traducteurs et traductrices en phase avec l’évolution de leur profession.

Bruno Remolif entame son parcours universitaire en 2016 à l’Université de Genève, où il obtient un Bachelor en psychologie en 2019. Par la suite, il poursuit ses études avec un Master en psychologie appliquée, qu’il termine en 2021. Immédiatement après, il débute une thèse de doctorat en psychologie, portant sur la thématique de la motivation des élèves du primaire. En parallèle de son doctorat, il suit un Diploma of Advanced Studies (DAS) en psychologie du sport, proposé conjointement par la formation continue de l’Université de Lausanne et l’EPFL.

Sur le plan sportif, il commence le tchoukball en 2003 à l’âge de 14 ans au sein du club de Genève. En 2008, il rejoint le club de Meyrin, avec lequel il connait de nombreux succès : 8 titres en Coupe Suisse, un titre en ligue nationale B, 7 titres en ligue nationale A et 4 finales de la Coupe européenne des clubs. Depuis 2021, il évolue de nouveau avec le club de Genève, avec lequel il a remporté le championnat de Ligue A en 2022 et 2024, ainsi que la Coupe de Suisse en 2024.

Sur la scène internationale, il intègre l’équipe suisse des moins de 18 ans en 2004. Un an plus tard, à l’âge de 16 ans, il rejoint l’équipe suisse masculine. Avec cette équipe, il remporte plusieurs médailles, dont l’or aux Championnats d’Europe en 2008 et 2010, et l’argent en 2006, 2022 et 2024. Il a également été médaillé d’argent aux World Games en 2009 et atteint les demi-finales des Championnats du Monde en 2011 et 2023.

Après avoir obtenu son Bachelor en biologie à Manhattan College (États-Unis), Lydia Wehrli retourne à Genève, sa ville d’origine, pour poursuivre ses études à l’Université de Genève. En septembre 2023, elle obtient son doctorat délivré par l’École doctorale des sciences biomédicales, qui regroupe les facultés des Sciences et de Médecine, dans le domaine de la toxicologie et de la fertilité masculine. Lydia est actuellement post-doctorante au Karolinska Institutet à Stockholm, où elle réoriente ses recherches vers la fertilité féminine et la reprotoxicité.

Sur le plan sportif, elle commence l’athlétisme en 1998 au sein du club UGS. Après une pause forcée par des blessures, elle reprend les entraînements au Stade Genève en 2007, se spécialisant dans le lancer du marteau. Lydia possède un impressionnant palmarès, notamment un record national U23 avec un lancer à 60,06 m, devenant ainsi en 2011 la première Suissesse à franchir la barre des 60 m. Multiple médaillée aux Championnats suisses, elle compte à son actif 4 titres nationaux élite et 7 participations aux Coupes d'Europe hivernales et estivales.

Roman Mityukov est né le 30 juillet 2000 à Genève. Etudiant à la Faculté de droit de l’UNIGE, il vient d’y terminer son Bachelor, il entame cette année un Master en droit économique. En parallèle de ses études Roman poursuit une carrière sportive de haut niveau.

Il nage depuis son plus jeune âge et sa discipline de prédilection est le dos. C’est dans cette discipline qu’il excelle et qu’il décroche de nombreuses médailles. Il est multiple champion suisse et détient plusieurs records nationaux, notamment en 100m et 200m dos.  Double médaillé mondial et européen, il est aussi l’un des huit Suisses à avoir remporté une médaille lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Il s’est démarqué par sa performance lors du 200m dos le 1^er août 2024, qui lui a valu une médaille de bronze.